Pour sa première participation à Art Genève, la galerie CHRISTOPHE PERSON présente une exposition intitulée « La Mémoire en héritage », qui interroge les récits personnels de trois artistes. Profondément enracinés dans leur culture et l'histoire de leur pays, chacun utilise l'art comme une forme de résilience face à un destin qui les a parfois contraint à l'exil, offrant ainsi un regard renouvelé sur les enjeux d'identité, de mémoire et d'héritage.
Les œuvres de Samuel Fosso (Nigeria/Cameroun/Centrafrique), Mamady Seydy (Sénégal) et Olga Yaméogo (Burkina Faso/France) explorent avec force et sensibilité des thèmes essentiels de notre humanité : l'exil, l'héritage et la mémoire. À travers des approches artistiques uniques, ces artistes tissent des récits qui questionnent les relations entre les souvenirs individuels et l'histoire collective, entre ce qui est transmis et ce qui est redéfini.
Ces œuvres sont révélatrices d'une mémoire en mouvement, jamais figée, qui s'enrichit et se transforme au contact des expériences contemporaines. Elles témoignent des liens complexes entre ce que l'on conserve et ce que l'on laisse derrière, entre les racines ancrées en nous et les forces qui nous poussent à changer et évoluer.
Par leurs créations, ils interrogent le poids du passé tout en esquissant de nouvelles voies, célébrant la capacité de réinvention des cultures.
Samuel Fosso dans sa série “70's Lifestyle” réinvente son rapport à l'identité en se transformant à travers des mises en scène minutieuses, influencées par les années 70, qui lui offrent l'opportunité d'égayer son quotidien dans un pays qui n'est pas le sien. Mamady Seydy, lui, puise dans les sagesses et récits des proverbes Wolof de
son Sénégal natal pour convoquer des figures hybrides qui résonnent comme des gardiennes d'une mémoire collective. De son côté, Olga Yameogo inscrit dans ses compositions des silhouettes brumeuses et mouvantes, traductrices de sa quête de réhabilitation des identités oubliées ou mal comprises.